L’émergence d’une autorité européenne lutte-antiblanchiment : un mirage ?

Le scandale de la banque danoise Danske Bank a été un véritable coup de tonerre en Europe. Cette banque a blanchi entre 2007-2015 200 milliards d’euros au travers de sa filiale Estonienne. D’autres banques européennes on été éclaboussées comme la Deutsche Bank. Si l’idée de la mise en place d’une autorité européenne fait son chemin, sa mise en place réelle pose problème. Récemment on note des avancées en matière de partage de l’information entre superviseurs européens. C’est un enjeu majeur dans le cadre de la lutte contre le financement du terrorisme. Trois organes ont décidé de collaborer : l’Autorité Bancaire européenne, le superviseur des assurances et celui des marchés financiers. La BCE et L’Autorité Bancaire Européenne (ABE) doivent à partir de 2020 guider l’emergence d’une véritable dynamique lutte anti-blanchiment efficace en europe.

Mais tous les états européens n’ont pas le même niveau d’avancement en lutte anti-blanchiment. Le GAFI place l’Espagne dans les meilleurs pays européens. Le mois dernier le banquier privé Edmond de Rotschild a été sanctionné d’une amende de 3,32 millions d’euros pour manquement à l’obligation de communication aux autorités espagnoles. ING après les sanctions aux Pays Bas et en Italie, est également sur la selette en espagne pour des opérations datant de 2017. Les défis sont à la fois nationaux et intra européens dans la mise en place d’une europe reéellement efficace dans la lutte anti-blanchiment.